Index et Charge Glycémique

S’il y a bien deux notions qu’il faut parfaitement connaître quand on est diabétique et gourmand c’est bien celles d’index et de charge glycémique. Mais attention aux confusions et idées véhiculées ! Bien avant de me lancer dans la recherche pour créer une pâtisserie adaptée au diabète, afin de tenter de combler la gourmandise de mon mari, j’achetais, dans le commerce, des produits à index glycémique bas et quelle ne fût donc pas ma surprise de constater que ces produits provoquaient parfois, tout de même, des hyperglycémies !

L’index glycémique bas n’empêcherait donc pas l’hyperglycémie ?

En effet, si nous ne tenons compte que de l’index glycémique d’un aliment, nous ne pouvons avoir la garantie que sa consommation n’entraînera pas d’hyperglycémie. Alors pourquoi ?

L’index glycémique

index_glycemique

C’est une valeur qui donne, par comparaison avec le glucose, la vitesse d’absorption des glucides par le système digestif. En d’autres termes, plus l’index glycémique d’un aliment est élevé et plus les glucides contenus dans ce dernier pénétreront rapidement dans le sang, provoquant alors le risque d’un pic glycémique. A l’inverse, plus l’index est bas et plus les glucides pénètrent lentement. Ce que nous appelions avant les sucres lents et les sucres rapides. Mais cette comparaison sur la vitesse d’absorption qui se traduit dans le graphique joint n’est valable que pour une même quantité de glucides. Si vous mangez 5g de sucre (un morceau) qui a un index glycémique élevé vous aurez une élévation plus importante de votre glycémie que si vous aviez consommé 5g de pain complet, puisque l’index glycémique de ce dernier est plus bas. Mais, si vous en aviez mangé 15g, alors c’est le pain complet qui aurait entraîné une élévation plus importante. Index glycémique bas, ne veut donc pas dire qu’on peut « y aller les yeux fermés », reste la question de la quantité de glucides dégustée. Et, cette question a justement été intégrée dans la notion de charge glycémique.

 

La charge glycémique

Charge_glycemique

C’est un calcul qui permet donc de tenir compte à la fois de la quantité de glucides dégustée et de leur index glycémique. Le calcul est simple, on multiplie la quantité de glucides contenue par l’index glycémique et l’on divise par 100, on obtient alors une valeur que l’on peut situer dans un intervalle allant : « d’influence peu la glycémie » à » l’influence considérablement », comme sur la photo jointe. Ainsi, on peut savoir par exemple qu’1 morceau de sucre a une charge glycémique de 3.5 et que 15g de pain complet se situent autour de 4.5. La charge glycémique peut se calculer pour une portion, un repas complet, voire même une journée entière. J’ai en effet constaté que certains régimes pour éviter de prendre du poids faisaient référence à un charge glycémique quotidienne qu’il ne fallait pas dépasser, mais je ne m’épancherai pas sur ce sujet. Les valeurs officielles estiment que la glycémie est peu influencée jusqu’à une charge de 10, ce qui correspond globalement à 3 morceaux de sucre, quantité généralement préconisée en cas d’hypoglycémie. Pour ma part, mais cela n’engage que moi, au regard des tests que nous avons effectués sur la glycémie, que vous pouvez consulter ici, je dirai que pour un diabétique de type 1 gourmand et qui veut éviter une injection d’insuline supplémentaire, il vaut mieux ne pas dépasser une charge de 7.

 

Diabétiques gourmands, à vos calculatrices donc ! Ou mieux, lorsqu’on vous propose des gourmandises « dites » adaptées au diabète, exigez qu’on vous en donne la charge glycémique.